Spectacle en lien avec l’exposition des gravures de Mathilde Loisel « Légendes normandes », proposée par la Bibliothèque départementale de la Manche. Claire Garrigue et Emmanuel Ricard mettent en scène et en sons les personnages des légendes normandes, représentés dans les gravures de Mathilde Loisel, et leur donnent vie, dans des tableaux mystérieux et oniriques.
C’est une formule qui s’adapte bien aux situations non scéniques : ballades contées, moments choisis, assemblées diverses et variées, places publiques, maisons de retraite, musées, cours et jardins..Une invitation au conte en fonction du lieu, de l’ambiance, des gens, ou de l’événement du jour.
Dans un tout petit royaume, un arbre en fer a poussé dans la cour du château du roi. Seul Janko, le gardien de cochons, relève le défi de trouver les fruits de l’arbre dont la cime se perd dans les nuages. Par sa ténacité il va arriver chez la femme aux cheveux d’or, celle qui a la jeunesse éternelle… mais par son inconscience, il libère le diable qui va la faire prisonnière ! Il n’y a que le petit poulain de la mère du diable qui peut l’aider à retrouver son amour. L’entreprise s’avère plus que périlleuse…
et plein d’autres invités surprises pour tenir compagnie à ce conte soufi, qui est aussi berbère, italien, kabyle, caucasien, balkanique…. De quoi se promener entre hier et aujourd’hui, avec une foule de questions, comme autant d’étoiles au ciel, comme celle de qui l’emporterait de l’homme ou de la femme, avec autant de réponses pour s’en libérer! Mais laquelle pour répondre à « Combien de feuilles y a-t-il à ton frili-frili ? »
.
« C’était au tout début du monde. Il n’y avait ni le jour, ni la nuit, car le soleil brillait jour et nuit !!! » Et voilà la première histoire pour dire la nuit, juste avant la venue des hommes et des femmes, de leurs petits et de leurs petites sur terre… pour entendre les Contes sous un papillon. Emmenés par les chants et la tempoura de la conteuse, ils et elles rencontreront le petit poussin au bec dur comme de la pierre, apprendront pourquoi la mer méditerranée est salée, et même iront jusqu’au Mali dénicher le plus beau des pagnes !Tout cela sous l’aile du grand papillon qui fait battre le ciel de l’immensité du temps…
J’ai choisi de rassembler ces Contes sous un papillon dans un seul spectacle, « best-off » de 5 années de racontées hebdomadaires pour des enfants en difficulté accompagnés de leur parents, dans un centre médico-psycho-pédagogique. Compagnons aimés dès mes premières heures de conteuse, ces contes sont à la fois merveilleux, drôles, émouvants, chaleureux, rythmés… Rien d’étonnant à ce qu’ils soient devenus les très demandés des enfants et des parents.
Cela faisait longtemps qu’on me demandait de raconter pour les petits… Mais les contes qui me faisaient de l’œil étaient trop grands ! Alors j’ai pris le temps de les recomposer pour les petites oreilles sensibles et curieuses, avec la musique à mes côtés. On y trouvera : une ogresse, deux enfants que l’amour protège, ma grand-mère, une chèvre, une vache et Patoufett, et même le petit Coq-Hardi que rien ne fait taire !
L’histoire de Jean des Buissons rend compte du formidable engouement qu’a représenté la modernisation de l’agriculture, à partir des années 1950, inscrite dans une logique de progrès social et économique, mais également des doutes qui sont apparus au fil du temps, notamment avec l’émergence de la question environnementale. Ce conte vient interroger, collectivement, cette notion de progrès et envisager la question de l’héritage : comment gérer au mieux ce que les générations précédentes nous ont légué et que transmettre à notre tour ?
Ce spectacle créé sur la saison 2015-2016, est un conte moderne qui croise la chanson et la musique. Il porte un regard sur les mutations qu’a connues le monde agricole aussi bien que l’espace rural au cours des 60 dernières années, en s’appuyant sur les récits et les savoirs populaires recueillis par La Loure auprès de personnes âgées rencontrées notamment dans plusieurs EHPAD de Basse-Normandie (Aunay-sur-Odon, Argentan, Alençon).
Le spectacle Jean des Buissons a bénéficié du soutien du programme Culture-Santé, de l’appel à projet Développement durable de la Région Basse-Normandie et de l’aide au coaching scénique proposé par le FAR. Coproduction La Loure – Parole de Griotte.
Photos par Gérard Durand
Il y a dans toute histoire une porte, petite ou grande, ouvrant sur notre propre existence, un moment du voyage qui nous emporte par la trame du souvenir ou du désir… Lorsque j’étais enfant, mon père partait souvent pour de lointains voyages. Et quand il s’en allait, je prenais ce grand livre où un certain Sinbad, tout pareil à un prince d’Orient, se faisait emporter par un puissant oiseau, appelé Oiseau Rock. Ainsi, à travers la lecture des aventures de Sinbad le Marin, mon cœur voyageait, rêvait, et soutenait Papa-Sinbad le grand voyageur aux prises avec un monde inconnu riche de promesses et de dangers.
En parcourant les mers, Sinbad, homme insatiable à la vitalité inaltérable, nous fait visiter l’Ailleurs avec un pragmatisme à toute épreuve . À ses côtés, l’aventure est un quotidien à affronter : Oiseau Rock, îles désertes, naufrages, cité des singes…
Des éclats de rires tout public pour aventures cocasses et rebondissements … Sur la route du Mour !
Le Mour, vous savez où c’est vous ? j’ai fini par trouver une piste. Je l’ai prise. Elle traversait tous les pays du monde ! Je n’ai pas eu le temps de la suivre en entier, une vie n’y suffirait pas… Mais j’y ai entendu plein de contes, des contes du Mour, plein de chansons, des chansons du Mour, et j’y ai rencontré plein de gens : une fille qui s’appelait Catarina, un juge, une vache, un bouc, un jeune homme à l’œil vif avec une princesse qui aimait rire, des pêches, un rat, des roseaux poursuivis par des dents qui se promenaient toutes seules… Et puis un Turc très célèbre. À cause de son âne qui est le vrai guide du grand pays de Mour ! C’est pour ça que je les ai suivis. Et ce soir on y va tous…
L’avis de la bibliothèque de la Ferté-Macé :
Femmes, chanteuses et comédiennes, nous nous sommes retrouvées devant ce constat, plutôt accablant mais très banal : nous vivons dans un monde dans lequel la sexualité est débridée, débordante mais absolument pas respectueuse de l’individu, car ayant pour seul but de valoriser les marchandises. Ainsi le sexe envahit nos espaces publics, les réseaux sociaux, les clips vidéo, la publicité… Par ailleurs c’est aussi une arme de guerres, d’humiliation.
Si on tourne notre regard vers le monde artistique cinéma, littérature, photographie, arts plastiques… le sexe y apparaît souvent par sa face la plus sombre, la violence faite aux femmes, aux enfants, ou bien par son côté plus esthétique ou hyper érotisé.
Nous nous sommes interrogées : n’y a-t-il pas d’autres regards à porter sur ce sujet, sur ce « tabou » ?
Pourrions-nous imaginer un spectacle sur le sexe qui ne serait pas sexy ? Un spectacle qui ne parlerait que de sexe, mais qui ne serait ni excitant, ni glauque mais joyeux et poétique. Un autre son devait pouvoir se faire entendre. La Célébration est notre réponse.